dimanche, septembre 11, 2005

La mémoire d’Henri Alleg

Notre ami, auteur de La Question, a finalement décidé de se livrer. À 84 ans, il a décidé tout simplement de se raconter et de raconter tout un pan de l’histoire moderne et combien mêlée de l’Algérie et de la France. Mémoire algérienne 1 raconte l’histoire d’un homme tombé en amour pour Alger, pour l’Algérie. Henri Halleg est un homme de passion. Et cette passion qui l’anime, il voudrait la transmettre aujourd'hui.

J’aimerais citer ces quelques phrases tirées de l’entretien qu’il vient d’accorder au journal L'Humanité :

« Que la cause qu’on a épousée vaille la peine qu’on se batte pour elle, même s’il faut y risquer sa vie, ne relève pas d’un esprit demeuré ou mystique. Plus il y aura de jeunes gens prêts à lutter pour changer ce monde, plus il y aura de chances d’y parvenir. Si, à presque quatre-vingt-cinq ans, j’ai encore quelque chose à dire, c’est cet appel à ne jamais abdiquer que je voudrais faire entendre. »

Et de citer en mémoire, Eluard :

« Ce n’est pas de sa vie qu’il faut faire un chef-d’œuvre, c’est de la vie de tous. »

La Fête de l’Humanité, dans la banlieue parisienne, lui rend hommage cette année. J’aimerais terminer ce post par un extrait de la lettre d’encouragement écrite par son ami, Sadek Hadjeres, publiée dans le quotidien El Watan :

« Ta vie et tes combats sont de ceux qui font surgir ces passerelles indispensables. L’action des jeunes générations en tirera certainement profit. Je ne crois pas me tromper en retrouvant ces raisons d’espérer quand j’aurai le plaisir de lire ton ouvrage. La parution d’un ouvrage n’est pas le point final à une vie de lutte qui se poursuit, surtout quand ce jalon appelle et suscite déjà de nouvelles mobilisations, de nouvelles solidarités. Il encouragera les jeunes générations à prendre la relève. Bon succès à ton livre et aux débats qu’il suscitera. »

1 Mémoire algérienne, Stock, Paris, 2005.

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