mardi, mai 27, 2008

Algérie : affaire Habiba K., affaire de conscience personnelle

Je viens d'apprendre par le quotidien algérien El-Watan, dans un éditorial nécessaire, que dans l’affaire Habiba K., jeune femme en sursis, « le verdict la concernant est reporté pour « complément d’information ». Elle comparaissait hier devant le tribunal de Tiaret pour « prêche d’un culte non musulman sans autorisation ». Le juge a préféré laisser « passer l’orage » avant de se prononcer sur « une affaire qui a troublé l’opinion publique nationale et suscité la réprobation internationale.» El-watan rappelle que « Habiba K. ne pouvait être arrêtée et jugée puisque la détention d’exemplaires de la Bible n’est pas passible de la loi algérienne. Mieux encore, elle est sous la protection de la Constitution, du Pacte international des droits civils et politiques et de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ratifiés par l’Algérie — bien qu’avec des réserves — ces textes fondamentaux ont fixé la liberté pour chaque individu d’embrasser la religion qu’il veut. Ils se substituent à tout texte qui restreint la liberté de culte. »
El-Watan souligne en parallèle que « c’est avec émotion que l’Algérie a vu partir à la retraite Mgr Teissier digne remplaçant de Mgr Duval.» Et il ajoute que « l’amalgame rencontré au tribunal de Tiaret trouve son explication dans le bâclage de l’affaire par la gendarmerie et les juges.



Il exacerbe le climat général d’intolérance dans lequel baigne l’Algérie depuis quelque temps, revêtant par endroits, des formes violentes et dangereuses, comme au M’zab où le rite ibadite a été récemment pris pour cible. Çà et là, dans le pays, s’enregistrent des atteintes aux libertés individuelles, la plupart du temps par des individus ou des associations s’autoproclamant détenteurs de la « légitimité religieuse ».
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