dimanche, juin 28, 2009

Aziz Farès : La Tangente impossible

Mon ami Aziz Farès avec qui j’ai partagé de belles années heureuses à Alger Chaîne III, la radio francophone algérienne, vient encore une fois de me surprendre avec la publication de son premier livre La Tangente impossible (1). Surprendre est peut-être un verbe que je ne devrais pas employer. J’ai en effet lu et apprécié quelques pages de son livre avant publication. Et quand je dis premier livre, je devrais préciser, livre écrit. Il a écrit en effet, de belles pages sonores à la radio qui resteront dans la mémoire de ceux, auditeurs, travailleurs, collègues de la Chaîne III qui l’ont écouté, rencontré, apprécié, suivi au fil des émissions.

Aziz Farès travaille avec les mots comme un sculpteur travaille avec la pierre brute dont on ne sait pas au départ, ce que ça va être tant que ce travail, au sens d’accouchement, n’a pas abouti. Dans le cas de La Tangente impossible, c’est un travail de remémoration. Les souvenirs personnels retravaillés dans des méditations philosophiques et poétiques en constituent la trame.

Le livre est préfacé par Maître Miloud Brahimi, ancien président de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme. Voici un extrait de cette préface que l’on retrouve dans la quatrième de couverture :

Grand animateur de Radio Alger chaîne III, qui avait accompagné et amplifié la démocratisation balbutiante entamée après Octobre 88, Aziz Farès a été contraint à l’exil comme nombre d’intellectuels algériens sommés de choisir entre la valise et le cercueil (…). Il faut imaginer Aziz Farès aux prises avec les mots, qui font sens ou n’en font pas, c’est sans importance. L’essentiel est de témoigner de l’humaine condition, sans fard ni complaisance, mais avec suffisamment de distance pour autoriser parfois, l’ironie sceptique d’un acteur sans illusion, mais avec l’ambition intacte de servir encore un peu, passionnément…
Avec La Tangente impossible, je peux affirmer qu’Aziz a entamé la construction d’une œuvre personnelle dont la trajectoire va se dessiner et se préciser au fur et mesure d’une évolution qui tire son levain de la vie même, telle que vécue, appréciée et, parfois, supportée. C’est une réflexion en profondeur qui embrasse les contours de la mémoire dans le déploiement du temps.

MB

(1) La Tangente impossible, 183 pages, éditions Mille-Feuilles, Alger, 2009.

Liens:
Le blog nassiralettres : Tangente impossible de Aziz Fares par Nassira Belloula
Liberté : La Tangente Impossible de Aziz Farès

4 commentaires:

  1. Ce commentaire signé par Mouloud Belabdi qui a exploré bien avant moi les routes de l'écriture me touche particulierement. Un grand merci pour des mots qui vont au dela de ma reflexion.
    Avec toutes mes amities
    Aziz FARES

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  2. salut aziz.votre souvenir est inoubliable car j'ai grandi muri avec la chaine 3 surtout avec vous et vos emissions telles entree libre transit ou bien transat.je ne vous oublirais jamais.

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  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  4. C'est aujourd'hui a 26 ans que je comprends le message de mon père, Aziz Fares, une vie de suppositions illusoires à l'égard de cet homme qui a réussi à réveiller et a éveiller les consciences sociales qui aujourd'hui font que ses fideles auditeurs se souviennent de lui, c'est un homme propre au sens strict de la pensée, loin de l'idéalisme Algérien, celui de la pensée magique. Il fait preuve d'un niveau de conscience qui dépasse souvent certains qui ne veulent pas croire à son discoure, un journaliste certes, mais un journaliste qui n'a pas fait que rapporter, reporter ou même commenter, aujourd’hui la vrai question journalistique, dont Aziz Fares fait preuve depuis plus de 30ans, avant même ma naissance, c'est effectivement la question des politiques, de la société, sans amalgames et sans contradictions, mon père est ferme, droit et à cheval sur des principes de liberté et d'épanouissement

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