Arnaud Desjardins vient de quitter son corps dans la nuit de mardi à mercredi à Grenoble, en France, à l'âge de 86 ans. Celui qui dirigeait l'ashram de Hauteville, en Ardèche, est connu mondialement, surtout dans le monde francophone, pour ses fameux reportages sur les écoles de sagesse orientales. Je me souviens de ses films diffusés à la télévision algérienne. Alors adolescent en quête de connaissance, j’étais ébloui en découvrant pour la première fois, l’hindouisme, le yoga, le bouddhisme, d’autres réalités, d’autres espérances. Arnaud avait semé en moi une graine qui a donné depuis, un arbre qui n’a jamais cessé de grandir. Pour reprendre une image mystique, cet arbre a les racines pointées vers le ciel tandis que les branches pénètrent la terre.

Après avoir réalisé l’Éveil en suivant son maître Swami Prajnanpad, Arnaud a transmis ce chemin à nombre de chercheurs de la joie sans cause.

L’éternité n’appartient pas au corps. Seul celui qui n’est pas né demeure à jamais. Celui-là ne connaît pas l’éternité, il L’est.

Avec gratitude.

 

MB

"Ashrams" (1962), "Le message des Tibétains" (1966), "Yoga et spiritualité, l'Hindouisme et nous" (1964), "Les Chemins de la sagesse (3 tomes de 1968 à 1972), "La Voie du Cœur" (1987) "Zen et Vedanta" (1995), "Retour à l'Essentiel", figurent parmi la trentaine d'ouvrages qu'il a publiés, notamment aux Éditions de la Table Ronde et chez Albin Michel.