lundi, février 04, 2013

Le cinéaste Abderrahmane Bouguermouh vient de quitter son corps


Abderrahmane Bouguermouh, cinéaste, réalisateur du premier film en langue berbère, La colline oubliée, d’après l’œuvre de Mouloud Mammeri, n’est plus. Il est décédé ce dimanche à l’hôpital de Birtraria, à Alger.
Il était âgé de 77 ans.
J’ai rencontré Bouguermouh en 1997, à Montréal, quand il est venu présenter en primeur le premier film en berbère à la treizième édition de Vue d’Afrique. C’est là, où je l’avais interviewé pour le journal Alfa.  C’était le premier film algérien en langue berbère. Un événement ! Bouguermouh a ouvert le chemin vers d’autres films qui disent l’identité première de l’Algérie. De ce point de vue, justement, il a ouvert une brèche dans le cinéma algérien.
À sa suite, Belkacem Hadjajd sort en juin 1996, Machaho, un conte dramatique sur le registre de l’honneur bafoué et de la vengeance. Azzedine Medour suivra le pas avec La Montagne de Baya et Rabia Benmokhtar ose approcher la légende de Tin-Hinan, la première reine touarègue.
D’autres réalisateurs allaient se mettre sur le chemin tracé par Bouguermouh qui a mis près de trente-cinq ans pour réaliser son rêve. Le cinéaste me disait être de la « classe des persévérants ».
La persévérance, c’est le chemin de tout créateur qui s’inscrit dans le temps.

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