samedi, juillet 06, 2013

L'Algérie de Camus, une passion universelle

1913-1960


Ce pays est sans leçons. Il ne promet ni ne fait entrevoir. Il se contente de donner, mais à profusion. Il est tout entier livré aux yeux et on le connaît dès l’instant où l’on en jouit. Ses plaisirs n’ont pas de remèdes, et ses joies restent sans espoir. Ce qu’il exige, ce sont des âmes clairvoyantes, c’est-à-dire sans consolation. Il demande qu’on fasse un acte de lucidité comme on fait un acte de foi. Singulier pays qui donne à l’homme qu’il nourrit à la fois sa splendeur et sa misère !

Albert Camus, L’Été à Alger, « Noces », Gallimard, 1959

Les 9 et 10 octobre 2013, l’Université de Guelma, en Algérie, organise avec le concours de la faculté des lettres et des langues et du département des lettres et de la langue française, un colloque international sur Albert Camus.
Dans l’argumentaire, les initiateurs du colloque rappellent que « Cinquante ans après, l’Algérie peut aujourd’hui, maintenant et au présent, regarder son passé, consulter sa mémoire, avec fierté. Avec la même fierté, l’Algérie regarde vers l’avant sa marche. »
 « L’Algérie, cette mère qui [a porté Albert Camus], qui l’a vu naître, et qui l’a bercé de son soleil, n'a-t-elle pas nourri sa conception du présent et donc du temps même ? N’importe-t-il pas, aujourd’hui, de réexaminer ce présent, qui reste celui de l’Algérie ; cette Algérie qui le regarde comme cet enfant, mal ou bien aimé, avec la tendresse d’une mère, avec la certitude qu'un lien indéfectible les unit, lui qui a forgé ses certitudes, son présent, de sa terre et... pour cette terre. »
Et la question essentielle : « Pourquoi dès lors l’Algérie, aujourd’hui, n’apporterait-elle pas sa lecture, ses lectures, du présent de Camus dans son œuvre ? »
C’est donc ce regard bienvenu de l’Algérie sur l’œuvre littéraire d’un de ses fils qu’il s’agit. Une entreprise attendue au moment où un peu partout dans le  monde, on célèbre le centenaire de la naissance de l’auteur de « La peste », « L'étranger » et de « Noces ».   

Notes :

 
 

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