mercredi, décembre 23, 2015

Hocine Aït-Ahmed nous quitte

20 aout 1926 - 23 décembre 2015
"Aït Ahmed était un démocrate qui était pour un État de droit, pour la souveraineté du peuple et pour la citoyenneté. Cela veut dire qu’il était pour que le peuple, par des élections libres et transparentes, désigne ses représentants à toutes les institutions élues de l’État depuis le maire jusqu’au président de la République. Cela ne s’est jamais réalisé en Algérie depuis l’indépendance. (...). Il faut qu’il y ait des militants qui prendront la relève pour que l’Algérie, avec toutes les péripéties qu’elles traversent graves ou pas, mauvaises ou bonnes, devienne demain une démocratie et un État de droit. Je souhaite ajouter un dernier mot, c’est la liberté. Il a lutté pour la liberté". 
Mre Ali Yahia Abdenour,TSA, ce 23 décembre 2015


C’est avec une grande tristesse que j’apprends le décès à Lausanne, en Suisse, de Hocine Aït-Ahmed, l’un des héros de la guerre pour l’indépendance et combattant infatigable pour la démocratie et les droits de l’homme en Algérie. C’est tout un symbole qui disparaît aujourd'hui au moment où le pays semble bloqué faute de perspective.  

Hocine Aït-Ahmed a été un homme de conviction, un homme politique respectable avec une vision claire que les différents pouvoirs ont ignoré pour le plus grand malheur de l’Algérie. Il aurait pu comme président mener le pays vers la modernité et la prospérité pour tous. Ses mises en garde ont été ignorées par les décideurs. En 1962, au moment de l’indépendance, l’Algérie était, à quelques différences près,  au même niveau économique et social que l’Espagne. Qu’en est-il aujourd'hui ? 
Le corps du fondateur du Front des Forces socialistes sera enterré à Aït Yahia, dans la région de Aïn-el-Hammam, en Kabylie.


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