samedi, novembre 01, 2008

Dans la grande vague Obama, un phénomène sénégalais,Thione Niang

Thione Niang est un nom à retenir. Son histoire est un exploi. Ça fait partie des destins hors du commun. Comme cela n’arrive que tous les cinquante ans. Et il est dans la lancée, dans la grande vague Obama qui balaie les États-Unis du nord au sud, d'est en ouest.
Thione, la trentaine, est Sénégalais d’origine. Il a débarqué à New-York en 2000 avec 20 dollars en poche. Pas plus. Cinq ans plus tard, il entre en politique comme on entre en communion.
Son histoire relève du miracle (1) . Après avoir été directeur de campagne pour le candidat au Conseil municipal à Cleveland, dans l’État de l’Ohio, le voilà, directeur adjoint de campagne du candidat à la mairie avant de devenir aujourd’hui président du Mouvement national des étudiants démocrates (2) , le bras armé du parti qui aspire à élire le premier noir à la magistrature suprême des États-Unis d’Amérique.

En homme du peuple, Thione voit les médias se presser à sa porte et pas des moindres : CNN, Canal Info, The Financial Times, RFI et la BBC bien entendu.

Aujourd'hui, ainsi que le cite la BBC « il peut rencontrer le gouverneur de l'Ohio quand il veut. Le Maire de Cleveland décroche directement ses appels sans secrétaire interposé. Il se rend à Rome, Strasbourg, Londres et Pékin pour parler au nom de la jeunesse américaine. Et tout ça, ne lui est pas monté à la tête (1). »

Dans la même interview à la BBC, il explique que c’est grâce à Dieu. Musulman, Thione ne renie pas ses origines, mais il s’est pleinement impliqué dans la terre d’accueil et ses idéaux, avec force, passion et foi. Il s'est fondu dans la société américaine qui a inscrit sur sa monnaie « Nous croyons en Dieu. »

Si Barack Obama gagne le scrutin du 4 novembre, il le devrait dans une certaine mesure, à ce jeune immigrant qui, a su rallier la jeunesse américaine qui a soif de changement. N'oublions pas que le mouvement en faveur de Obama a commencé aussi dans les campus universitaires.

Toutefois, ne soyons pas trop optimistes. Le système électoral américain est trop compliqué pour garantir une élection à la majorité des voix. Le 4 novembre, celui qui présidera aux destinées des États-Unis, ne sera pas forcément celui qui aura acquis le plus grand nombre de voix des citoyens américains. Ce sont les États qui comptent. Le candidat doit remporter 270 Grands Électeurs octroyés État par État. Les pères fondateurs en ont décidé ainsi.


(1) Dans son interview à la BBC, Thione évoque son baptème de feu, sans trop de précision, à l'occasion d'une visite à Cleveland, d'une délégation algérienne avec, à sa tête, le président Bouteflika.
(2) Young Democrats for America College Caucuses YDACC

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