AMIR JALAL : à suivre...

J’avoue avoir été surpris, charmé, transporté par Amir Jalal qui vient de sortir son premier CD à New-York. À travers les quelques extraits de chansons que je viens d’écouter, ce sont de nouveaux horizons qui s’ouvrent au rythme de notre époque effrénée et chercheuse de sens.

« Meskoon » (possédé) titre de l’album est un groove dont Jalal a le secret. La chanson « Meskoon » parle de magie noire. Mais ne vous y trompez pas. C’est aussi, sous les allures métaphoriques, des clins d’œil à une histoire personnelle qu’il nous fait partager. Avec sa voix chaude, Jalal délivre une énergie puissante qui vous entraîne assurément à adhérer à son univers. « My way home » est un autre rythme, du blues aux accents mystiques faisant appel aux mots migrateurs et, souvent, interrogateurs. « The Ballad Of Saladin's Horse », aux respirations plus vives et lancinantes, dans le sens où je retrouve les sons grisants du Sahara, marient agréablement l’arabe à l’anglais. Je n’en dirai pas plus. En un mot, le résultat : Jalal nous offre un beau cadeau avec un talent remarquable et inspiré qu’il faut suivre attentivement. Dans une récente interview au quotidien algérien El-Watan du 12 de ce mois, il précise : « Ma musique est un hard rock fusionnel ».

Fusion avec soi-même, avec l’époque, avec la terre d’accueil, Jalal délivre un message fort qui touche radicalement la fibre émotionnelle. Sa capacité de passer d’un rythme à l’autre, avec une poésie de notre temps, ne manquera pas non plus d’envoûter ceux qui prêtent l’oreille.

Pour rappel, Jalal est né à Oran, en Algérie. Certains l’avaient qualifié d’enfant « heavy-metal » de la capitale du Raï. Il a déjà fait partie de divers groupes de musique et travaillé comme producteur à Radio-Alger où il a côtoyé l’autre enfant terrible Khaled Louma, du groupe T34, présentement à Paris, en France.

Une bonne nouvelle n’attend pas l’autre : Jalal vient d’être choisi Algero-Americain du mois par l’Association algéro-américaine de la Californie du Nord. L’Association salue son extraordinaire performance musicale, un mélange mystique de rythmes nord-africains, de parfum de l’Orient et de «heavy rock».

À quand une tournée de Amir Jalal à Montréal?