Photo du journal Horizons |
C’est
un livre utile qui s'apparente à un tour d'Algérie à travers le temps. Il se présente sous la forme d’un précis de la littérature
née sur la terre d’Algérie ; une terre qui a toujours attiré les hommes et
qui, de ce fait, au-delà des conquêtes et des brassages de populations, a été
un creuset de création littéraire.
Le
livre de Youcef Dris comporte plusieurs entrées qui disent à travers de grandes
figures de la littérature, l’identité plurielle de l’Algérie. C’est un très bel
essai qui devrait être approfondi pour la mémoire et pour l’avenir.
L’auteur
note que l’on peut « faire remonter sans le moindre doute possible la
littérature algérienne aussi bien à l’écrivain arabe Ibn-Khaldoun, à l’écrivain
latin Apulée, l’écrivain grec Juba, qu’à l’écrivain punique Hiempsal ». Youcef
Dris adopte la « méthode empirique » qui le conduit à des
interrogations du genre : « pourquoi ne ferions-nous pas de Terence
un des premiers écrivains africains puisqu’il est né en Afrique du Nord ? »
Il rappelle qu'un Apulée, un Augustin « appartiennent à la
littérature latine, mais ils sont si bien incorporés à la vie algérienne qu’on
ne reconnaîtra plus, eux absents, le visage millénaire de l’Algérie ».
Outre
la littérature de l’époque antique, le livre traite en différents chapitres de
la littérature berbère, la littérature arabe, la littérature française jusqu’aux
grandes figures de la période moderne et celle de nos jours. Le lien qui unit ces « différentes »
littératures est la terre d’Algérie.
Ce
livre bienvenu de Youcef Dris n’a pas d’autre vocation que de nous mettre en
appétit pour aller plus loin dans la découverte du patrimoine littéraire de l’Algérie
qui est aussi celui de l’humanité. De ce fait, il mérite une attention particulière.
Il peut rendre service à un large public qui ne trouve pas toujours aisément,
une synthèse aussi claire sur l’histoire de la littérature algérienne.
J’ose
espérer, un retour en force de la littérature dans les écoles algériennes qui
prendraient en charge les grandes figures citées par Youcef Dris; car, c’est
elle en définitive, qui suscite les vocations (y compris scientifiques) et
ouvre l’esprit de l’enfant vers l’inconnu et le désir de savoir, de connaître
et de progresser.
Youcef
Dris, La littérature algérienne à travers les siècles, Essai, Éditions Alpha,
Alger 2012, 118 pages.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire