Tahar Hannache
1898-1972
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Qui se souvient de Tahar Hannache? L’histoire le retient comme
le réalisateur du premier film algérien : Les plongeurs du désert (1). Du 28 au 30
de ce mois d’avril 2015, une exposition lui sera consacrée au Palais de la
culture d'Alger.
Une belle initiative de
Ahcène Dafer qui, à l’occasion, vient de sortir un recueil dédié à ce pionnier
du cinéma algérien. Ahcen Dafer vient de lui consacrer en effet une publication dont je
vous livre ici la quatrième de couverture.
« L’histoire retient [Tahar
Hannache] comme le doyen des cinéastes algériens. Sa carrière, il l’a entamée dés 1922
en tant que figurant dans le film L’Atlantide de Jacques Feyder, à l’époque
où le cinéma était encore muet. Mais bien qu’il enchaîne durant les années 20
et 30 des rôles aux côtés des plus grands acteurs de l’époque (Fernandel,
Raimu, Viviane Romance), c’est dans le domaine technique qu’il s’illustre le
plus au point de se voir solliciter par des réalisateurs de prestige à l’instar
de Rex Ingram ou Abel Gance. Régisseur, opérateur, directeur de la photographie,
metteur en scène, assistant-réalisateur, puis réalisateur, il enchaîne les
métiers liés au cinéma afin d’avoir une maîtrise la plus complète dans le
processus de fabrication d’une œuvre cinématographie.
En 1942, il devient ainsi le premier arabe et
africain à se voir attribuer une carte professionnelle de cinéaste. À la fin de
la Deuxième Guerre mondiale, il se rend au Maroc et signe Sérénade à Meriem qui est l’un des tout premiers films marocains réalisés en langue arabe. À la
tête de sa propre société de production, TahaFilm, il réalise de nombreux
documentaires et films dont le célèbre Les plongeurs du désert qui sera
considéré plus tard comme le premier film entièrement algérien. C’est également
sous sa houlette que seront produits, dés 1954, les premiers sketches de la
télévision. À l’indépendance du pays, il est l’un des rares à demeurer en poste
et permettre ainsi à la toute nouvelle RTA de succéder à l’ORTF sans qu’il y
ait interruption d’émission des ondes. Sans prendre de retraite, il continuera
à exercer jusqu’à son décès le 1er août 1972. »
À noter que l’exposition
consacrée à Tahar Hannache se tient simultanément avec le SONIM 2015, un salon
professionnel dédié à l'audiovisuel et aux métiers du spectacle qui est
justement placé en hommage au doyen du cinéma algérien.
(1) Dans Les plongeurs du désert, Himoud Brahimi dit Momo
tient le rôle du plongeur, Mohamed Iguerbouchen signe la
musique du film et, Djamel Chanderli, neveu de
Tahar Hannache, est assistant-réalisateur. Le film, censuré par la commission
coloniale, ne sera distribué en Algérie qu’à partir de 1962. Il est cependant
sélectionné au Festival de Cannes en 1953 et vendu à 7 pays.
Je vous remercie infiniment pour l hommage rendu à mon père le cinéaste Tahar Hannache (Benelhannache).Bien tardivement mais j 'en suis reconnaissante.Un hommage à des kilomètres le Canada,vraiment encore merci.
RépondreEffacerMerci.
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