lundi, janvier 24, 2005

Un feu est allumé

Au nom de la liberté! Les observateurs ont vite relevé que ce mot a été prononcé plus de quarante fois en dix-sept minutes par le président Georges W. Bush lors de son discours d’investiture. La liberté en combattant la tyrannie où qu’elle se trouve. Ces paroles ont laissé s’interroger nombre d’observateurs à travers le monde. Les uns sont sceptiques. D’autres, en revanche, prennent au pied de la lettre les références à une nouvelle croisade et soulignent qu’il faut prendre les menaces au sérieux.

Au lendemain même de ce discours, la Maison Blanche a senti le besoin de préciser qu’il ne fallait pas interpréter plus qu’il n’en faut les paroles enflammées de Georges Bush. Cependant, à l’instar d’autres observateurs, Walter Russel Mead, un chercheur attaché au Council on Foreign relations, cité par le journal Le Monde , le discours du président américain représente une restructuration majeure du rôle de l’Amérique dans le monde.

La réélection de Georges Bush étant récente, le jeu géopolitique va certainement redémarrer dans quelques mois. En automne 2005? Début 2006? Plus tôt? Dans le discours d’investiture, on devine un certain empressement à tenter l’aventure du côté de l’Iran, de la Syrie ou d’autres pays considérés par la Maison Blanche comme tyrans. Le président américain a même évoqué la possibilité pour Israël d’agir en premier — contre l’Iran — et laisser le reste du monde s’occuper de nettoyer les dégâts. Est-ce un feu vert donné à Israël?

Les intérêts notamment pétroliers, étant en jeu, la Russie, — que les Etats-Unis tentent par ailleurs d’isoler de la scène mondiale — la Chine et l’Europe ne peuvent rester longtemps observateurs et attentistes.

Un feu a été allumé et ne peut, certes, s’éteindre de si tôt.




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