Affiche de la soirée du 23 janvier |
Mohamed Al Ajami
La
grande soirée de solidarité avec le poète qatari aura lieu le
jeudi 23 janvier au Café Aléatoire, à Montréal. Cette soirée de poésie et de musique est
une initiative de l’association Passerelles et la maison d’édition Beroaf.
Le
poète Al Ajami est en prison au Qatar depuis le 16 novembre 2011. Rejugé en
appel le 25 février 2013 à Doha, il a été condamné à 15 ans de prison.
Que lui reproche-t-on?
Que lui reproche-t-on?
Le
fait d’avoir écrit et récité sur YouTube, un poème sur les printemps arabes. Il
souhaitait que le changement révolutionnaire atteigne aussi les monarchies du
Golfe. Une occasion pour le régime fermé du Qatar de l’accuser « d'incitation
à renverser le régime en place et d'insultes à la famille royale ».
C’est avec un « regard plein d'incompréhension et de colère » que le
poète, menottes aux poignets, est sorti
du tribunal pour être conduit en prison où il demeure encore.
Les
efforts menés jusque-là par les organismes des droits de l’homme n’ont pas fait
fléchir le régime du Qatar. Le poète reste interdit de visite par ses proches
et n’a pas de possibilité de communiquer avec d’autres prisonniers en violation
des principes des Nations unies.
Le
directeur d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord,
Phillip Luther, qualifie Mohammed Al-Ajami de « prisonnier d'opinion, détenu uniquement pour avoir exercé pacifiquement son droit à la liberté d'expression ».
Le
Doha Centre for Media Freedom, organisme de défense de la liberté de la presse
au Qatar demeure préoccupé par ce « précédent inquiétant » qui viole
la liberté d'expression.
Même
l’ancien ministre de la Justice du Qatar, Me Néjib al-Naïmi a reconnu un « jugement politique ».
C’est
donc en solidarité avec Mohamed Al Ajami qu’est organisée la grande soirée des
Mots libres.
Pour
donner suite à cette soirée, la maison Beroaf publiera un ouvrage collectif de
textes sélectionnés. Un appel à textes a été lancé dès décembre 2013 et la date
limite a été fixée au 20 janvier.
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