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J’ai pensé un moment me trouver en terrain fort connu
quand j’ai abordé le dernier livre, un essai, d’Aziz Farès. Le titre ? L'encre des savants est plus sacrée que le
sang des martyrs. Il est publié aux éditions XYZ, à Montréal.
Ce livre est préfacé par Patrick Levy, écrivain français
et spécialiste des religions, qui introduit le texte d’Aziz Farès par une série
d’interrogations qui s’adressent à ceux-là même qui sèment la terreur au nom de
la religion musulmane.
Ces interrogations se retrouvent aussi au cœur du livre.
Un exemple parmi d’autres : Dieu
tout-puissant a-t-il besoin qu’on se batte pour lui ? Il n’y a pas de guerre
qui soit sainte (…).Le Tout-puissant ne peut pas vouloir la guerre. Il n’en a
pas besoin.
Aziz Farès traite de ces questions qui relèvent du bon
sens et qui taraudent pourtant le monde dit musulman. En pédagogue et avec
prudence pour ne pas choquer, le sujet étant encore sensible chez d’honnêtes
croyants, l’auteur amène le lecteur à se retourner en lui-même et à s’approprier
ces interrogations pour un appel à l’éveil de la compréhension.
Le livre est écrit dans un contexte québécois qui fait
face, phénomène nouveau, à des dérives de radicalisation de quelques individus
issus de l’immigration alors que le Québec et le Canada en général, demeurent des
terres d’accueil et de tolérance. Et là, Aziz Farès ne va pas par quatre
chemins : « il s’agit d’un combat qui doit être mené par tous les
citoyens qui croient en la liberté. » C’est là, explique Aziz Farès, dans
la protection des libertés fondamentales, que se situe « le nœud gordien
qui paralyse les sociétés musulmanes enfermées dans une fausse certitude les
empêchant de reconnaître à l’individu la pleine souveraineté de son libre
arbitre ».
Fréquentant depuis de nombreuses années les
spiritualités du monde, je partage avec Aziz Farès, l’idée d’un islam fondé sur
la paix et l’élévation spirituelle.
L’essai d’Aziz Farès se base sur des observations et
des références solides dont il ne manque pas de les évoquer. Au moment où l’on
parle de déradicalisation, Aziz Farès, avec le recul des années et l’expérience
dont il dispose en tant que journaliste et observateur, demeure une voix à être
entendue.
Pour aller plus loin :
Ici Radio-Canada, Aziz Farès : plaidoyer pour un dialogue ouvert autour de l'islam
Ici Radio-Canada, Quand le Québec doit composer avec l'islamisme...
Ici Radio-Canada, Quand le Québec doit composer avec l'islamisme...
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