Couverture du livre |
"Je me souviens de ce slogan écrit sur
les murs de l’université à Paris et que je répétais toute la journée: « la poésie
et la révolution». Je pourrais dire à cet homme qui me questionne : « Je suis
venue à Alger pour la poésie et la révolution», mais c’est une profession de
foi flatteuse
qui ne dit pas toute la folie de notre
aventure."
Nos années rouges, Gallimard, Paris, 2017, p. 15
À Paris, Catherine s’est battue avec ses
amis communistes pour l’indépendance algérienne. En septembre 1962, elle se
rend à Alger. Elle veut enseigner, aider le gouvernement de Ben Bella à bâtir
un pays libre. Elle est grisée par l’inconnu, cette vie loin des siens : elle
explore la ville chaque jour, sûre qu’ici tout est possible. C’est le temps des
promesses : Alger devient sa ville, celle de sa jeunesse, de toutes ses
initiations.
En 1965, Catherine est arrêtée par la
Sécurité militaire : le coup d’État de Boumediene chasse du pouvoir Ben Bella.
Catherine et ses amis sont interrogés. En prison, face à celui qui l’accuse,
elle se souvient de ses élans politiques et amoureux, de ce qu’elle a choisi et
de ce qu’elle n’a pas voulu voir. Qui étaient vraiment ces «pieds-rouges» dont
Catherine faisait partie? Quelle femme est-elle devenue?
Plus aller plus loin :
Stéfanini raconte les pieds-rouges, ces rêveurs partis pour l'Algérie en 1962, Le Figaro, 23 juin 2017
Exilé de soi-même, comte-rendu de Carmen Robertson
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