Voici une intéressante interview de Mohamed Harbi, historien, sur les accords d'Évian et donc, sur les relations algéro-françaises. Cela nous permet de mieux comprendre les relations d'aujourd'hui, en dents de scie, entre la France et l'Algérie.
Je cite un extrait de l'entrevue accordée au quotidien algérien El-Watan :
Toutes les dispositions contenues dans ces Accords ont-elles été mises en œuvre ? Ont-elles été respectées par l’une et/ou l’autre parties signataires ?
Non. Par exemple, la récupération des richesses en vertu de la problématique algérienne s’est faite en contravention des accords d’Evian qui prévoyaient une juste et préalable indemnisation. Un autre exemple, les accords d’Evian transmettaient à l’Etat algérien l’héritage français en Algérie. En fait, la transmission s’est faite à l’Etat FLN. Aucun autre mouvement n’a été autorisé à présenter des candidats à la constituante. C’est également une dérogation aux accords d’Evian. Ces accords reposaient sur un pari : la cohabitation entre deux communautés sous l’autorité d’un Etat multiculturel. Il n’a pas été tenu. Le premier coup a été porté par l’OAS, les Wilayas ont fait le reste. C’est ce qui a fait dire à Jean-Marcel Jeanneney, premier ambassadeur de France en Algérie : « Si les choses se sont mal passées, ce n’est ni la faute du gouvernement français ni des Algériens… » Aucun des deux interlocuteurs d’Evian ne maîtrisait son propre camp.
Pour lire la suite, voir le journal El-Watan du 20 mars 2010 : « Le pari des Accords d’Evian n’a pas été tenu »
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