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mercredi, décembre 19, 2012

François Hollande en Algérie : une culture commune


Photo Paris Match

Beaucoup de beau monde dans la délégation qui accompagne le président français, François Hollande, en Algérie, ce mercredi. Au-delà des ministres, des patrons et des conseillers politiques, ce sont plusieurs personnalités du monde culturel qui retiennent mon attention. Il y a par exemple le réalisateur Djamel Bensalah, l’écrivain Anouar Benmalek, la chef d’orchestre Zahia Ziouani et l’acteur Kad Merad, né à Sidi Bel Abbes, qui a été le narrateur du documentaire « Guerre d’Algérie, la déchirure », un documentaire de l’universitaire Benjamin Stora qui fait également partie de la délégation. Il y a également la chanteuse Djura du groupe  Djurdjura, le metteur en scène Bernard Murat et le journaliste vedette d'Europe1, Jean-Pierre Elkabbach.
Cette liste n’est pas exhaustive, certes. Cependant, toutes ces personnalités sont pétries des deux cultures des deux rives de la Méditerranée. Si on réfléchit un tant soit peu, au-delà des discours politiques conjoncturels, c’est cela l’avenir. Le partage de la culture. Qu’on le veuille ou non, l’Algérie a une histoire française et la France, une histoire algérienne. L’histoire, toute l’histoire appartient aux historiens. À cet égard, le travail mémoriel doit se poursuivre, des deux côtés. D’une manière neutre. Sans passion. L’histoire entre la France et l’Algérie est déjà passée. On doit en parler désormais comme on parle de la Première et Seconde guerre mondiale : dans les livres d’histoire.
Les vraies questions portent sur le présent, toujours le présent qui engage l’avenir : quel héritage laisserons-nous à nos enfants ? Une culture de la paix ou une culture du ressentiment et de la haine ?
Cinquante ans après, le moment est venu de regarder au présent et en avant.  

lundi, mai 07, 2012

France : Hollande président !

« Je ne me poserai que ces seules questions : est-ce que j'ai fait avancer la cause de l'égalité et est-ce que j'ai permis à la nouvelle génération de prendre toute sa place au sein de la République ? »
— François Hollande
Un grand ouf! de soulagement. Les Français ont choisi le socialiste François Hollande comme deuxième président socialiste de la Ve République. C’est la démocratie. 
Souhaitons-lui bonne chance!
 En d’autres termes, qu’il réussit à faire gagner la France, dans les turbulences présentes. Et les Français ne sont pas les seuls à se réjouir. Nous le sommes tous et nous espérons que la France ne se lance plus dans des aventures macabres comme celle qui a eu lieu en Libye. 

Pour aller plus loin :
Nouvel Observateur > Laurent Joffrin > Victoire de François Hollande : Non, on ne rêve pas!
Radio-Canada > Le socialiste François Hollande élu président de la France
El-Watan > François Hollande, un ami de l’Algérie

dimanche, mars 21, 2010

Mohamed Harbi et les Accords d'Évian

Voici une intéressante interview de Mohamed Harbi, historien, sur les accords d'Évian et donc, sur les relations algéro-françaises. Cela nous permet de mieux comprendre les relations d'aujourd'hui, en dents de scie, entre la France et l'Algérie.

Je cite un extrait de l'entrevue accordée au quotidien algérien El-Watan :

Toutes les dispositions contenues dans ces Accords ont-elles été mises en œuvre ? Ont-elles été respectées par l’une et/ou l’autre parties signataires ?
Non. Par exemple, la récupération des richesses en vertu de la problématique algérienne s’est faite en contravention des accords d’Evian qui prévoyaient une juste et préalable indemnisation. Un autre exemple, les accords d’Evian transmettaient à l’Etat algérien l’héritage français en Algérie. En fait, la transmission s’est faite à l’Etat FLN. Aucun autre mouvement n’a été autorisé à présenter des candidats à la constituante. C’est également une dérogation aux accords d’Evian. Ces accords reposaient sur un pari : la cohabitation entre deux communautés sous l’autorité d’un Etat multiculturel. Il n’a pas été tenu. Le premier coup a été porté par l’OAS, les Wilayas ont fait le reste. C’est ce qui a fait dire à Jean-Marcel Jeanneney, premier ambassadeur de France en Algérie : « Si les choses se sont mal passées, ce n’est ni la faute du gouvernement français ni des Algériens… » Aucun des deux interlocuteurs d’Evian ne maîtrisait son propre camp.

Pour lire la suite, voir le journal El-Watan du 20 mars 2010 : « Le pari des Accords d’Evian n’a pas été tenu »