mercredi, septembre 01, 2010

Festival des films du monde : une présence timide de l'Algérie

C’est parti pour l’édition 2010, du Festival des films du Monde de Montréal. Une 34ème édition qui ne manquera pas de faire courir les cinéphiles. Plus de 400 films de plus de 70 pays seront projetés jusqu’au 6 septembre.
L’Algérie est présente cette année avec 3 films : un long et deux courts métrages.

Le dernier safar , le dernier voyage, est un long métrage de Djamel Azzizi. Il sera présenté dans le cadre des Regards sur les cinémas du monde.

Le scénario raconte l’histoire d’un projectionniste dans une salle de cinéma d'Alger, Amou Salah poussé à la retraite et mis à l'écart. Il refuse cependant de céder et malgré l'âge et la maladie, il décide de prendre la route. Il conduit un camion qui lui sert à la fois d'habitat et de cabine de projection. Il montre des films de village en village. Arrivera-t-il à apporter des rêves par le cinéma à des populations démunies dans des villages lointains en Algérie? C’est la question qui est posée tout au long de ces 80 minutes qui sont une interrogation sur le devenir du cinéma algérien.

Également dans le cadre des Regards sur les cinémas du monde, un tout petit court métrage de 10 minutes Reflection de Abel Abada. C’est l'histoire d'un homme d'aujourd'hui, prospère, ambitieux, dont la vie est définie par le travail. À la fin d'une journée pas si ordinaire, il reçoit une lettre anonyme qui déclenche chez lui le sentiment qu'il a manqué quelque chose...

Adel Abada est diplômé en arts appliqués de l’Institut d'Art de Dallas et en informatique de l'Université Pierre et Marie Curie. Il a déjà réalisé des effets spéciaux pour de nombreux longs métrages. Reflection est sa première réalisation.

Le troisième court métrage, HAMMADA, un documentaire de 85 minutes, est en fait, une coproduction algéro-espagnole. Elle est signée par Anna Bofarull et raconte l’histoire de Dadah, un enfant sahraoui qui vit dans un de refugiés, en Algérie.

Enfin, un film réalisé par un Algérien résidant en Suisse, Mohammed Soudani, Taxiphone, est présenté également dans ce festival (1).

Cette présence, certes timide, de l’Algérie au Festival des films du monde est quand même à saluer. Ce Festival reste le point de rencontre des communautés culturelles de Montréal. Et pour nos compatriotes d’ici, ce sont des retrouvailles avec nos propres images.

(1) Site du film Taxiphone.


Cette chronique a  été diffusée sur les ondes de la radio Chaîne III le dimanche 29 août 2010.

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