Pour
que chacun puisse mesurer le sens des mots, je vous livre le texte intégral de
M. Hocine Aït-Ahmed adressé au Conseil national du FFS. Les phrases soulignées
relèvent de mon initiative.
Bonne
lecture.
Chers
camarades,
Depuis
la préparation de la convention nationale du parti sur les élections
législatives et jusqu’à ces élections communales, beaucoup de chemin a été
parcouru. Sur ce chemin il y a eu beaucoup d’obstacles. Mais le FFS ne serait
pas ce qu’il est, c’est-à-dire le plus vieux et le plus solide parti
d’opposition démocratique, s’il n’avait su, tout au long de ces années, serrer
les dents durant les épreuves, renforcer les liens entre les militants les plus
sincères, faire corps avec sa base et remonter, victorieux, à contre-courant de
tous les traquenards.
En
dépit de toutes les crises, fomentées dans les officines ou générées par un
climat ambiant peu soucieux de sincérité et de dialogue franc, le FFS a élargi
sa base militante, conquis de nouveaux citoyens et convaincus de valeureux
militants de joindre leurs forces aux siennes à travers diverses régions du
pays. Cet acquis inestimable doit être mesuré à sa juste valeur.
Pour les partis
comme pour les femmes et les hommes, il faut savoir grandir, si on ne veut pas
finir dans les dérives infantiles.
Il
ne s’agit donc pas de se satisfaire d’avoir résisté, et survécu, aux terribles
épreuves que le parti a traversées en même temps que le pays. Les défis qui
attendent d’être relevés sont au moins aussi importants et sérieux que ceux que
le parti a relevés au cours des décennies passées.
D’autant
que les conjonctures nationale et régionale, déjà fort troublées par les crises
qui secouent chacun des pays de la région, s’alourdissent en raison des
contrecoups de la crise internationale.
La menace d’une
guerre de déstabilisation majeure pèse lourdement sur la région du Sahel. Elle
peut entrainer l’ensemble du Maghreb dans des turbulences dévastatrices.
Les peuples de
la région risquent de se retrouver de nouveau ballotés par des forces hostiles
à leur développement, à leur cohésion et à leur liberté. Tous trois
insuffisamment promus et renforcés par des régimes trop occupés à réprimer
leurs peuples et à se quereller pour anticiper les mutations et les bouleversements.
Chers
camarades,
Plus que jamais,
la mobilisation des consciences vives de la région est impérative. Plus que
jamais, le Maghreb devra apprendre à sortir de la politique des slogans creux
pour investir la voie du dialogue et des choix stratégiques mutuellement
bénéfiques.
Pour
l’heure, l’ensemble des régimes, anciens ou nouveaux, restent scandaleusement
dépendants de leurs «amis» d’Orient ou d’Occident, et trop peu sincères et
engagés dans le développement politique démocratique, le développement
économique régional et le rapprochement effectif entre les États, les peuples
et les régions de l’ensemble maghrébin.
Chers
camarades,
Le parti, le
pays et l’ensemble de la région seront des sujets de réflexion et de débat
constant pour les mois qui viennent.
Aussi
je vous invite d’ores et déjà à inscrire ces préoccupations pour la préparation
des travaux du 5e Congrès du FFS, nouvelle étape de notre feuille de route, que
je convoque officiellement pour le second trimestre de l’année 2013. Nous sommes
dans le sens de l’Histoire et notre peuple ne renonce jamais. Cet événement
doit donner tout son sens à un véritable changement démocratique dans notre
pays.
Chers
camarades,
Rappelons-nous
nos « devoirs de vérité et de lucidité » : Mes convictions et ma ferveur sont
toujours aussi vivaces qu’aux premières heures de mes soixante dix ans de
militantisme. Mais les cycles de la vie
s’imposent à tous. Je dois ainsi
vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me
présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice.
Dans
cette perspective, je vous confie dès à présent le soin de maintenir le cap, de
préserver et de développer le FFS, dans la collégialité, conformément à
l’éthique qui a toujours guidé nos actions.
Je
reste encore, bien entendu, à l’écoute des militantes et des militants et en
relation de confiance avec le Comité éthique et le Secrétariat national à qui
je demande d’engager dès maintenant le processus de préparation du 5e Congrès du FFS par la
mise en place, conformément à nos statuts et notre règlement intérieur, de la
Commission de Préparation du Congrès National (C.P.C.N) et de tout mettre en
œuvre pour sa réussite.
Je
resterai, dans l’avenir, toujours proche de vous dans la réflexion et l’action,
en particulier, avec la collaboration de mes enfants, dans le cadre de la « Fondation Hocine Ait-Ahmed » que j’ai
décidé de constituer.
Avec
mes salutations militantes, et mes vœux de réussite pour les prochaines étapes
de lutte et de construction du parti et de l’alternative démocratique dans
notre pays, ainsi que pour l’édification d’un Maghreb démocratique.
Hocine
Ait-Ahmed
21
décembre 2012
dans 20 ans on dira que ait ahmed avait raison encore une fois dommage pour notre pays et notre population(que du temps perdu) il a cent ans d'avance sur nos politiciens novices au moment ou on fait l’éloge des médiocres et des incompétents
RépondreEffacerl’algérien relèvera la tête c'est dans ça nature et la nature retrouve toujours ses droits