Beaucoup de beau monde dans la délégation qui accompagne le président français, François Hollande, en Algérie, ce mercredi. Au-delà des ministres, des patrons et des conseillers politiques, ce sont plusieurs personnalités du monde culturel qui retiennent mon attention. Il y a par exemple le réalisateur Djamel Bensalah, l’écrivain Anouar Benmalek, la chef d’orchestre Zahia Ziouani et l’acteur Kad Merad, né à Sidi Bel Abbes, qui a été le narrateur du documentaire « Guerre d’Algérie, la déchirure », un documentaire de l’universitaire Benjamin Stora qui fait également partie de la délégation. Il y a également la chanteuse Djura du groupe Djurdjura, le metteur en scène Bernard Murat et le journaliste vedette d'Europe1, Jean-Pierre Elkabbach.
Cette liste n’est pas exhaustive, certes. Cependant,
toutes ces personnalités sont pétries des deux cultures des deux rives de la Méditerranée.
Si on réfléchit un tant soit peu, au-delà des discours politiques
conjoncturels, c’est cela l’avenir. Le partage de la culture. Qu’on le veuille
ou non, l’Algérie a une histoire française et la France, une histoire
algérienne. L’histoire, toute l’histoire appartient aux historiens. À cet
égard, le travail mémoriel doit se poursuivre, des deux côtés. D’une manière
neutre. Sans passion. L’histoire entre la France et l’Algérie est déjà passée.
On doit en parler désormais comme on parle de la Première et Seconde guerre
mondiale : dans les livres d’histoire.
Les vraies questions portent sur le présent,
toujours le présent qui engage l’avenir : quel héritage laisserons-nous à nos
enfants ? Une culture de la paix ou une culture du ressentiment et de la haine
?
Cinquante ans après, le moment est venu de regarder
au présent et en avant.
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