L’ego
a peur de perdre des choses. Ne regardez pas si vous allez perdre quelque chose :
allez-y et vous verrez. Vous serez encore plus clair.
Virgil
C’est
en 2006, un jour du mois de mai, que j’avais rencontré Virgil Hervatin, grâce à
Samir Coussa qui avait bien voulu organiser le rendez-vous. Nous avions discuté
pendant près de deux heures. De cœur à cœur. Virgil, c’est quelqu’un qui ne s’était
jamais intéressé à la spiritualité et qui avait reçu l’Éveil comme un séisme,
un certain matin de 1991. Il m’avait parlé d’une Énergie disponible partout,
circulant partout dans l’univers. Et il définissait l’Éveil comme une
Clarté-Lucidité. Il m’avait parlé aussi d’une jonction qui s’était effectuée,
selon son expérience, entre le sommet de la tête, le centre du front et le
cœur. Du moins, c’était son témoignage. J’avoue qu’à l’époque, j’avais de
nombreuses questions à lui poser avant notre rencontre. Quand celle-ci a eu
lieu, ces questions s'étaient évanouies.
Virgil
n’enseignait pas. À la retraite, il vivait comme tout un chacun et ne
s’enflammait que quand on lui posait des questions sur la spiritualité.
Au
fil de la discussion, nous avions évoqué le devenir de l’humanité. Il m’a paru
pessimiste en disant qu’on allait vers la catastrophe, en se gardant cependant
de toute prédiction, étant lui-même en dehors du temps.
J’en
parle aujourd’hui après avoir lu le dernier livre de Jean Bouchart d'Orval « Elle
est belle la vie » (1). Cet ouvrage rassemble des dialogues avec Virgil
durant le mois de janvier et tout l’été 2001.
« Très
peu, écrit Jean Bouchart d’Orval, ont eu la chance de côtoyer cet homme touché
par une grâce inouïe en 1991. Il a tracé un chemin de vie, de probité et de
joie profonde. De tous les êtres humains que j’ai côtoyés dans ma vie, incluant
tous les enseignants spirituels d’Orient et d’Occident, Virgil est le seul en
qui je n’ai jamais décelé la moindre feinte : je ne l’ai jamais surpris à
tricher ni avec lui-même ni avec les autres. Pour Virgil, la vie spirituelle
commence par l’honnêteté envers soi-même. »
« Ses
paroles, ajoute-t-il, sont bien peu de choses comparées à sa présence vivante,
mais nous avons gardé leur parfum de simplicité et de vérité parfois cinglante.
Ses propos sont percutants parce que chargés de cette clarté-lucidité dont il
parlait souvent. Virgil n’a jamais écrit un mot et n’a jamais enseigné. Il a
partagé, simplement, gratuitement, dans la limpidité et la transparence. »
Un
très beau livre que celui de Jean Bouchart d’Orval !
À
méditer.
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