dimanche, janvier 27, 2013

Algérie : l’association Nabni dépose son rapport 2020


L’Algérie célèbre son cinquantième anniversaire de l’indépendance. Aucun bilan officiel. Au-delà de la mémoire et de la fête, il y a des questions qui se posent et l’une d’entre elles est des plus cruciales. Qu’avons-nous fait de cette indépendance ? On peut ajouter une autre qui peut faire abstraction de la première : où allons-nous, maintenant ?
Un groupe de réflexion citoyen, une association, Nabni, vient de présenter à Alger son rapport « Notre Algérie bâtie sur de nouvelles idées ». Et il propose « cinquante chantiers de rupture » à mettre en œuvre pour 2020.
Je voudrais, ici, m’attarder sur un point du rapport relatif à la gouvernance qui est en fait, central et à la base de tout changement ultérieur.
Le rapport met en évidence « la nécessité de changements profonds dans la gouvernance publique. Certains, notamment ceux qui réduiront l’emprise de la rente des hydrocarbures sur notre économie, sont d’une grande urgence. » Il souligne que le « système » actuel n’a aucune incitation à engager des réformes ambitieuses tant qu’il cherche à préserver son emprise sur la rente. L’idée, largement partagée, est qu’en l’état actuel de nos institutions et du « système » qui les régit, toutes les propositions pour engager l’Algérie sur la voie du développement, aussi innovantes soient-elles, demeureront un vœu pieux. »
Le rapport Nabni rappelle que « Tous les acteurs de l’État doivent normalement répondre aux besoins et aux attentes des citoyens et travailler uniquement dans l’intérêt de celui-ci. C’est le fondement de la redevabilité de l’administration devant le citoyen, directement ou via ses représentants élus (Président, députés, maires) qui, à leur tour, doivent être redevables auprès du citoyen qui les a choisis. »
De ce fait, le rapport note que deux conclusions s’imposent alors avec fatalisme : « la première, c’est qu’on ne peut rien faire sans un effondrement du “ système ” ou sa transformation radicale et immédiate. La seconde, c’est que la seule lueur d’espoir serait l’avènement d’un homme providentiel qui viendrait démêler tous ces nœuds. »
Le rapport a été transmis à tous les décideurs. Reste à savoir s’ils en tiendront compte avant qu’il ne soit trop tard.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire