Dans les années soixante-dix, sa voix résonnait dans
Alger sur les terrasses des cafés ou quand on passait devant un disquaire. Nous
autres, jeunes étudiants, étions branchés sur l’espérance et la douceur du
vivre ensemble.
Georges Moustaki est allé rejoindre aujourd'hui les
étoiles nous privant ainsi d’une partie de notre jeunesse.
Encore, un repère qui disparaît.
Certes, il nous reste ses chansons — près de trois cents dont
beaucoup sont devenues des classiques – pour supporter le reste du voyage qu’il
nous reste à accomplir. Je les écoute de temps à autre, ici, à Montréal. Et je
sais alors, métèque, parmi d’autres métèques, que la Terre entière, au-delà des
politiques, est notre seule patrie ici-bas.
Georges Moustaki était le poète de la liberté, du
multiculturalisme et d’un monde fraternel qui tarde à venir et que, pourtant, nous
pressentons tous. Je l’ai rencontré à quelques reprises à Alger lors de ses
tournées, sans jamais avoir eu l’occasion d’échanger des paroles. La fameuse
occasion ne s’est jamais présentée.
Merci en tout cas, Moustaki, de nous avoir aidés et de
nous aider encore à traverser avec légèreté, les épreuves de la vie et la vie
tout simplement.
Pour aller plus loin :
Georges Moustaki, le Métèque est mort
Michel Drucker: "Georges Moustaki était un esthète qui prenait le temps de vivre"
Georges Moustaki : J'espère que la Grèce va foutre le bordel!
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