En peu de mots, dans un message clair et poignant aux
congressistes du parti algérien Front des forces socialistes (FFS), le plus
vieux parti d’opposition, M. Hocine Aït-Ahmed (1), leader historique, rappelle
que l’Histoire est toujours en marche.
«Certains, rappelle-t-il, répondent à l’invitation de l’histoire et se
hissent au-dessus de leurs calculs étriqués pour être à la hauteur du moment,
d’autres cèdent à la facilité, aux manipulations, aux illusions de l’instant… »
« Mais pour tous, souligne-t-il, il y a un avant, un
pendant et un après. »
S’il regrette que les Algériens, cinquante ans après l’indépendance,
ne voient pas la situation dans leur pays vraiment changer au plan des droits les
plus élémentaires, dont celui d’exister, il note que c’est là « le
véritable ressort de l’histoire des peuples face à l’histoire des pouvoirs. »
Un moment vient effectivement où l’histoire bascule, où l’homme
doit suivre impérativement le courant du changement sous peine d’être balayé
comme un fétu de paille.
Nous sommes dans un de ces moments charnières de l’Histoire
qui apparaît à première vue comme un « désordre ».
« L’actuel désordre mondial joue sans scrupule (…)
pour asservir et dépouiller les peuples. Ceux qui nous disent que nous pouvons
nous dispenser de regarder ce qui se passe dans le monde et en tirer des leçons
n’ont rien compris à l’histoire de l’Algérie. Ce n’est pas en nous regardant
dans les yeux que nous avons trouvé les moyens de vaincre le colonialisme !
C’est en s’informant sur le reste du monde, en analysant et en comparant les différentes
situations que le peuple algérien a fait preuve de génie, de courage et
d’endurance sur le chemin de la libération nationale. »
Ce rappel s’adresse également aux hommes et aux femmes de
l’Algérie du 21e siècle !
(1) M. Aït Ahmed, presque 87 ans, qui a présidé le FFS depuis
sa création en 1963, a décidé de se retirer de la direction du parti pour
laisser la place à une présidence collégiale. Le temps qui s’accélère au même
titre que les événements de par le monde permettra l’émergence d’une
personnalité consensuelle capable de diriger les destinées du parti. M. Aït-Ahmed reste président d'honneur du parti.
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