Couverture |
Grâce à un travail statistique, souligne-t-on dans la quatrième de couverture, grâce également à un travail cartographique et ethnographique inédit, l’auteure de ce livre analyse l’immigration maghrébine en milieu urbain en déconstruisant au passage le mythe du ghetto musulman. À ce propos, Bochra Manaï note que « la montée de ce qu’il est convenu d’appeler l’islamophobie accompagne l’identification des Maghrébins. » Ces derniers « ne semblent plus seulement avoir la capacité de s’identifier autour de marqueurs ethniques, mais ils sont définis, souvent malgré eux, par la caractéristique religieuse (p. 12) ».
Bochra Manaï honorée en 2012 par le Congrès maghrébin du Québec |
Pourtant, les Maghrébins s’engagent dans la société québécoise « autour d’enjeux de solidarité internationale, de féminisme ou encore d’arts et de culture (…). Leur présence marque, en retour dirons-nous, la société d’accueil. Et l’auteure de souligner que cette présence « déconstruit les trajectoires des parents qui n’ont pas toujours pu se frayer directement un chemin vers les entreprises ou les institutions publiques (p. 152) ».
Le travail de Bochra Manaï sur cette immigration maghrébine, récente historiquement, à Montréal et au Québec, est bienvenu. Il ouvre la voie aux chercheurs qui veulent aller plus loin.
Bochra Manaï, Les Maghrébins de Montréal, Les Presses de l'Université de Montréal, collection Pluralismes, 160 pages, avril 2018.
Les zones de confort des Maghrébins de Montréal vues par Bochra Manaï
L’immigration maghrébine à Montréal
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